Les 5 S du marketing digital sont une méthode qui permet de vérifier, simplement, qu’aucun type d’objectif n’a été oublié, lors de la création de notre stratégie digitale. Créée dans les années 90, par Dave Chaffey et PR Smith, cette méthode s’inscrit dans leur modèle marketing « SOSTAC ». Cette méthode nous montre que même si « vendre » est un objectif important du marketing en ligne, il n’est pas le seul à devoir être pris en compte. Nous allons découvrir ensemble les 5 S et voir à quoi ils correspondent…
Sell (vendre)
Évidemment, même si elle ne doit pas être notre seul objectif, la vente reste l’objectif premier de toute stratégie marketing, et est donc le premier de nos 5 S du marketing digital. En effet, que nous vendions un produit ou un service, notre but final est bien celui de faire des bénéfices afin de pouvoir développer l’entreprise correctement et lui offrir une belle croissance.
Pour cet objectif, il est important de faire le point sur toutes les solutions mises en place, et de regarder celles qui ont le plus haut taux de conversion. Sont-ce les Newsletters ? Les Réseaux Sociaux ? Quels Réseaux Sociaux ? Une action sur le site ? Etc. Une fois que nous aurons identifié quelles sont les solutions qui fonctionnent le mieux et celles qui fonctionnent le moins bien, il nous sera nécessaire de développer les premières et de trouver des axes d’amélioration pour les autres.
Speak (communiquer)
Les Réseaux Sociaux permettent aux marques et aux consommateurs de maintenir un dialogue permanent. Ce dialogue offre de fabuleuses opportunités. D’un côté, les sociétés peuvent avoir un retour d’impression quasi immédiat de la part de leurs clients. De l’autre, les clients peuvent se faire entendre facilement par les sociétés. En plaçant le client au centre de la communication d’entreprise, le e-marketing impose, par nature, que les sociétés offrent des lieux d’échange à leurs consommateurs.
Les entreprises doivent communiquer également leur image de marque. Le client doit pouvoir comprendre, simplement et rapidement, quel est l’état d’esprit d’une entreprise.
Pour communiquer, une entreprise peut utiliser les Réseaux Sociaux, son blog, les forums, les sites d’avis, etc. Il s’agit là de créer de l’engagement et de mobiliser une communauté forte.
Serve (avantager)
Le mot que j’utiliserais ici est en fait « chouchouter ». Nos prospects sont au cœur de tous nos efforts marketing… Et c’est le moment de le leur prouver !
Il s’agit ici de tout mettre en place pour leur faciliter la vie. Quelques exemples parlant :
- Un service client sur Twitter pour qu’ils puissent nous contacter simplement et rapidement.
- Des liens de partages sur nos contenus
- Des contenus à valeur ajoutée pour les clients
- Un nombre d’étapes très limité avant qu’ils puissent faire une action (ex : proposer un accés rapide au panier)
Bref, il faut tout faire pour faciliter la vie de nos prospects. Non seulement, nous aurons plus de chance de les convertir en clients, mais nous gagnerons également en notoriété puisque nous véhiculerons l’image d’une entreprise sérieuse et de confiance. De plus, si nous faisons bonne impression, il y a de fortes chances que nos clients se souviennent de nous, et donc fassent à nouveau appel à nous…
Donc, « Serve » nous permet de gagner en notoriété, en fidélisation et en acquisition, autrement dit, le trio gagnant.
Save (économiser)
Ce qui est fabuleux avec le marketing en ligne, c’est que nous allons pouvoir faire des économies en réduisant notre communication sur les canaux traditionnels (TV, presse, radio, affiche, flyer…).
Les économies ainsi faites vont nous permettre d’offrir des avantages à nos consommateurs, par exemple en baissant les frais de port ou en créant une application mobile.
Dans certains cas, il peut être intéressant de communiquer autour de ces « économies ». Par exemple, si nous arrêtons totalement la distribution de tracts ou de catalogues papiers, nous pouvons évoquer notre prise de conscience écologique. Bien entendu, il faut que ce que nous affichons publiquement soit réel. Il faut que cela parte d’une démarche honnête et qui correspond à l’image de notre marque, sinon gare au bad buzz !
Sizzle (dynamiser)
Il s’agit du Saint-Graal de tous les spécialistes du marketing. C’est le petit truc en plus…
Le but ici est d’offrir une expérience « excitante » à nos prospects. Il faut qu’ils soient heureux d’avoir acheter un produit de notre marque. C’est à cette étape que nous mettons toutes nos chances de notre côté pour transformer nos clients en ambassadeurs de notre marque.
Dans un premier temps, il est donc impératif d’avoir développé notre image de marque correctement. Il faut que nos prospects aient le sentiment de nous connaître et qu’ils adhèrent à nos valeurs, à notre vision.
Ceux qui sont fans d’Apple connaissent très bien le « Sizzle »… En effet, la marque à la pomme a réussi à communiquer à ses clients l’idée que le fait de posséder un de ses produits les rendait uniques. Que ce soit vrai ou pas, peu importe, le sujet n’est pas là. Le fait est qu’à chaque sortie d’un nouvel iPhone, les gens font la queue pour être un des premiers à l’avoir…
Afin d’atteindre le Sizzle, il faut :
- Une image de marque en ligne qui soit positive, avec un bon storytelling,
- Offrir aux consommateurs une expérience numérique qui soit la plus fluide possible,
- Proposer une expérience transversale, cohérente avec les valeurs de la marque, et enrichissante pour l’audience.
Quand on y réfléchit, il s’agit , plus ou moins, de la recette du succès d’Apple…
- Storytelling : deux amis créent dans leur garage un ordinateur qui va révolutionner la vie de monsieur et madame Toutlemonde, en détrônant les leaders du marché.
- Fluidité d’utilisation : Les produits Apple ne sont pas les plus performants, mais ils sont les plus intuitifs.
- L’iPhone est l’expérience transversale par excellence… C’est un téléphone, un ordinateur, un lecteur de musique, un agenda, un assistant personnel, etc.
Même si nous ne sommes pas Steve Jobs, nous pouvons provoquer le Sizzle. Pour ce faire, nous avons besoin de travailler nos contenus et d’apporter des expériences enrichissantes à nos clients. Il faut donc que nous nous imprégnions des valeurs de la marque, puis que nous fassions un pas de côté pour essayer de trouver le petit truc en plus qui va faire la différence.
Pour être certains d’avoir atteint le « Sizzle », nous devons nous référer aux KPIs qui montrent la satisfaction, l’engagement et la fidélité de notre communauté.
Les 5 S du marketing digital
Et voilà ! Vous connaissez à présent les 5 S du marketing digital… J’espère que cet article pourra vous aider dans la création de vos stratégies de marketing en ligne. N’hésitez pas à le compléter, le commenter ou nous donner d’autres méthodes en commentaires.
Pour aller plus loin, je vous invite à découvrir, en anglais, un article des créateurs de cette méthode, dans lequel ils présentent les 5 S en les appliquant au cas concret de ASOS. Bonne lecture et à bientôt !